Editorial du 16 décembre 2008

Publié le par AdminCGT

Plan de relance : Des millions pour le patronat, rien pour les salariés, inversons la tendance !

Après avoir mis sous perfusion les banquiers, Sarkozy vole au secours des patrons de l’automobile et de leurs équipementiers pour leur injecter des millions d’euros. Lorsque tous ces groupes faisaient d’immenses profits (11 milliards pour PSA en 10 ans, 15 en 4 ans pour Renault), ils se scandalisaient que l’état puisse intervenir dans leurs affaires pour rééquilibrer la répartition des richesses. Aujourd’hui ils acceptent sans rechigner les millions d’euros du plan de relance de l’état.

Mais aucune mesure pour les salariés au chômage technique avec seulement 50 % de leurs salaires brut et encore moins de mesures pour les salaires et le pouvoir d’achat.

On nous annonce qu’en 2009 le pire reste à venir, que ce n’est que le début de la crise. Crise qui sert d’alibi au patronat de la filière auto pour se « restructurer », à savoir licencier et délocaliser.

Déjà les salariés, décidés a réagir, des constructeurs et sous-traitants suivants sont en grève ou sont entrés en lutte : Rieter à Rémy, Trevest à Reims et en Bretagne, Renault à Sandouville, Continental à Rambouillet, Michelin à Roanne et Blangy, Clear à Poissy, Ford à Blanquefort, NXP à Caen, Renault Trucks à Blainville sur Orne, Sonas à Bessines et Beaucourt, Key Plastics à Voujeaucourt, Harman Becker à Château du Loir…. Le 13 décembre 16 000 travailleurs de l’automobile manifestaient à Valladolid en Espagne pour défendre leurs emplois.

Nous n’avons pas le choix : aux attaques patronales pour nous faire payer la crise, opposons la force des salariés unis dans l’action. Ces luttes, éparpillées pour l’instant, doivent se transformer en un puissant mouvement d’ensemble.

La vérité des chiffres… De 1980 à 2004, en France, l’industrie automobile a détruit presque la moitié de ses emplois, 321 000 salariés, contre 175 000 aujourd’hui. Pourtant la valeur ajoutée (la richesse créée) par ouvrier et par an est passée de 18 000 à 81 000 euros, la part des salaires en pourcentage du chiffre d’affaire de 16,6 % à 7,4 % !

Publié dans Tracts La Garenne

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