Nous ne sommes pas des déchets : non au compactage, non au recyclage !
Nous ne sommes pas des pions !
Lors du CE du 30 Avril, la direction annonçait le déménagement de plus de 220 personnes en septembre 2009 : « 120 inscrits de DRIA/ICEM (dont 50 personnes pour l’atelier) et 100 inscrits de ILDR ainsi que quelques personnes concernées par ce transfert (de QMS et de CSEE) ».
Des salariés qu’on respecte ont des droits et notamment celui d’accéder au meilleur niveau d’information. Ce simple droit est bafoué. Devant les protestations, relayées lors de la réunion des Délégués du Personnel du 14 Mai, la direction a promis de monter une réunion d’information, prévue le vendredi 29 mai de 9h à 10h en salle ACRG1.
Expliquer leurs droits aux salariés 3 mois avant leur départ programmé est la moindre des choses. Qu’attendre d’une réunion conduite par les RH ? Pour mémoire, la direction a déjà réuni en amphi des centaines de salariés pour présenter la GPEC. Difficile dans ces conditions de faire part de nos problèmes et de nos désaccords.
Ce qu'il faut surtout, c’est construire nos revendications par le dialogue entre collègues sur les problèmes posés par ce déménagement.
Blocage des mobilités.
La hiérarchie d’ILDR a annoncé que les mobilités seront bloquées, empêchant les salariés d’envisager un reclassement sur La Garenne. Bref, quand ça l’arrange elle nous dit : « vous êtes acteurs de votre propre mobilité », et cette fois c'est « déménage d’abord, on verra ensuite ». Ces déménagements en masse sont pour les RH et les hiérarchiques, un simple « transfert d’activité décidé par la société ».
Ce déplacement de population n’est en réalité qu’une étape du plan d’ensemble visant à changer la répartition des salariés de l’Amont Technico-Industriel sur les centres techniques.
Le Schéma Directeur du site : chronique d’une fermeture programmée.
Le Schéma Directeur de l’ATI, contient des informations déterminantes pour la vie des salariés. Dans ses grandes lignes, il prévoit la fin de PSA La Garenne avant 2020.
Après le déplacement d’ILDR-DRIA, et la vente du site de Veuve Lacroix en 2009, arrive « l’échéance 2011-2013 » : « Libération (mi 2011) et vente de la partie Est de La Garenne (2012), Puis libération et vente de la partie Nord (2013) » … C’est « La Garenne Compact ».
En réunion de DP, la direction prétend que ce ne sont que des « hypothèses ». Elle reparle du bâtiment G11 qu’elle aurait eu un temps l’intention de démolir.
Hypothèses ou pas, elle prend aujourd’hui des « Décisions pour actions immédiates », qui ont pour effet de mettre les salariés devant le fait accompli.
Nouvelle coupe sombre dans les effectifs.
En plus des déménagements, le Schéma Directeur révèle les intentions de la direction quant aux effectifs des sites techniques, voici notre synthèse :
| Effectifs « Pôle GMP » | |||
|---|---|---|---|
| | Actuel | Cible | Solde |
| La Garenne, CV10, Veuve Lacroix | 3 600 | 0 | - 1 000 |
| Carrières | 600 | 3 200 | |
| Sites DMB | NC | 0 | |
| ||||||||||||||||||
Dans la lignée de la GPEC, il faudrait accepter de nouvelles baisses d’effectifs guidées par des logiques budgétaires ?
De quelle rationalité parle-t-on ?
Cette étape du déménagement ILDR-DRIA ne répond qu’à une logique financière, qui vise à terme à empocher l’argent de la vente du site. Car déplacer les collègues des liaisons au sol (ILDR) à Vélizy ne les rapprochera pas des collègues de Belchamp, avec qui ils travaillent déjà efficacement à distance grâce aux nouveaux outils de communication !
De même, certains futurs « transférés » de la DRIA viennent à peine d’arriver sur La Garenne !!!
S’il faut regrouper les salariés du pôle GMP, nous choisissons La Garenne où nous sommes déjà plus de 3 000 !
La Garenne est desservi de façon exemplaire par les transports en commun. Au contraire, la desserte de Vélizy est catastrophique. Celle de Carrières sous Poissy se résume à une ligne de RER sur laquelle il vaut mieux déjà se trouver pour avoir une chance d'atteindre le site dans des temps raisonnables.
Nous ne sommes pas prêts à sacrifier nos conditions de vie en allongement de temps de transport pour que l'entreprise réalise une plus-value immobilière ! Encore moins à payer de notre poche la réduction de son budget immobilier, en nous relogeant à son bon vouloir.
A la rationalité de la direction, il faut opposer la nôtre !
Dire non au déplacement des services…
Et le dire dès maintenant. Cela fait des années que la direction prépare le terrain. Par exemple, en transférant les bancs à Carrières. Et chaque fois la direction met les salariés devant le fait accompli.
N’attendons pas qu’il s’agisse de notre service pour montrer notre désaccord et notre soutien aux premiers collègues touchés.
Nous invitons les salariés nous contacter afin d’organiser, à l’initiative des salariés et pour eux-mêmes, des réunions qui leur permettent de faire part des problèmes posés et de construire ensemble leurs revendications.